Tonton Bernard, Maman, copine Hannah, papi, @maman214… Les avis ne manquent pas lorsque l’on devient parent ! Et si, la plupart du temps, nos proches nous conseillent avec bienveillance, ces avis peuvent être contradictoires et parfois même non désirés. Ce phénomène peut alourdir encore davantage notre charge mentale et nous faire perdre confiance en nos capacités parentales.
Comment faire alors pour profiter de conseils sûrs et adaptés à nos besoins ? Malo est la première application qui permet de veiller sur votre bien-être et celui de votre enfant en vous proposant un suivi personnalisé. 30 experts de la parentalité vous guident ainsi au travers de questionnaires, de conseils personnalisés, d’articles et de podcasts. Pour vous donner aujourd’hui des clés de réponses face aux recommandations contradictoires, le Dr Agnès Gepner, Responsable du pôle médical de Malo s’est associée à Laura Calu, humoriste et jeune maman.
Envie de maîtriser l’art de la répartie et de déjouer les injonctions ? C’est parti !
Extrait du guide :
« Laisse-le pleurer, tu verras, il comprendra que la nuit il faut dormir. »
Laura Calu : « Ah parce qu’il faut dormir la nuit ? C’est pour ça que je suis toujours crevée ! »
Dr Gepner : Le petit enfant a quitté un jour l’immense sécurité du ventre maternel. Rien d’étonnant à ce qu’il puisse ressentir douloureusement cette séparation. Seuls les bras de ses parents pourront lui rendre un sentiment de complétude suffisant pour accéder au sommeil ou à la sérénité. Apprendre à reconnaître les pleurs de votre enfant vous permettra progressivement de savoir comment l’accompagner.
« Il ne fait pas ses nuits ? Comment ça se fait ? Les miens ont directement fait leurs nuits, j’ai eu de la chance ! »
Laura Calu : « Je sais pas… Peut-être à cause du café que je mets dans son biberon ? »
Dr Gepner : « C’est en effet une chance ! Car le système nerveux du petit enfant est longtemps immature, et son sommeil obéit à des cycles qui ne sont pas ceux de l’enfant plus grand (et a fortiori de l’adulte). Le sommeil de l’enfant ne devient « adulte » qu’à partir de 2 ans. Rien d’étonnant donc à ce qu’il ne « fasse » pas ses nuits avant ! »
« En lui donnant à boire la nuit, il va faire pipi au lit ! »
Laura Calu : « Oh t’inquiète on a prévu le coup, il dort par terre. »
Dr Gepner : « Si votre enfant a soif, il faut qu’il boive ! De toute façon, la propreté la nuit ne viendra qu’en temps voulu. L’énurésie (le fait de faire pipi au lit) n’a aucun lien avec les boissons ingérées le soir. Un enfant dont le sommeil est très profond ne se réveillera pas forcément, indépendamment de ce qu’il aura bu ou pas. Et si le sommeil est suffisamment léger pour que votre enfant se réveille pour boire, il le sera aussi pour ressentir l’envie de faire pipi ! »
« Fais du bruit quand il dort pour l’habituer à s’endormir partout. »
Laura Calu : « Ouais t’inquiète, là justement on l’emmène faire la teuf à Ibiza. Ça le changera du marteau-piqueur. »
Dr Gepner : « En effet, durant ses premières semaines de vie, le bébé n’est sensible ni au bruit, ni à la lumière. Mais assez rapidement, il va devoir faire la différence entre le jour et la nuit, entre l’activité diurne et le calme des temps de repos. Respecter son sommeil, c’est aussi lui apprendre le calme de la nuit et une bonne hygiène de sommeil. Les « bruits blancs » sont rassurants, car ils rappellent l’ambiance intra-utérine. »
« C’est normal que ton bébé mange autant ? »
Laura Calu : « Nan c’est vrai, c’est pas normal… Il faut que j’arrête de le nourrir pendant combien de temps ? »
Dr Gepner : « L’appétit est variable d’un enfant à l’autre et d’un jour à l’autre. Si la croissance de votre enfant reste harmonieuse, c’est que les quantités qu’il prend sont adaptées. Et s’il ne souffre pas d’inconfort digestif (reflux, coliques), c’est également le signe que les quantités lui conviennent. »
« Vous ne devriez pas allaiter votre enfant en public… »
Laura Calu : « Ouais je sais. D’ailleurs si vous pouviez manger votre sandwich à l’abri des regards, ça m’arrangerait. C’est tellement gênant de voir des gens manger. »
Dr Gepner : « Le bébé ne fait pas de caprices : s’il a faim, il faut lui donner à téter. Il n’y a rien de plus normal ni de plus nécessaire que de répondre aux besoins de son enfant. C’est exactement la même chose que de sortir un biberon de votre sac. Quant à la personne choquée par cette image attendrissante, qu’elle détourne le regard ! »
« S’il n’aime pas, force-le, il va finir par apprécier ce qu’il mange ! »
Laura Calu : « Mais ça marche pour tout, ça ?! Parce que j’ai beau me forcer à écouter tes conseils, j’apprécie toujours pas. »
Dr Gepner : « Le goût de l’enfant se forme dès la grossesse, en partie grâce à ce que vous-même avez mangé. Comme vous, il peut avoir des préférences ou des aliments qui le dégoûtent. S’il refuse un aliment, n’insistez pas : vous pourrez le lui reproposer plus tard, éventuellement sous une forme différente ou mélangé à autre chose. Entre 18 et 24 mois, la néophobie alimentaire peut également apparaître : il s’agit de la peur de manger tout aliment nouveau. »
« Si tu choisis d’allaiter, tu exclus le coparent. »
Laura Calu : « Et bah tant mieux, je vais continuer alors, parce que je peux pas le saquer. Tu lui dis pas hein ? »
Dr Gepner : « Le rôle du coparent est tout aussi important, que l’allaitement soit maternel ou pas. Le bébé n’est pas qu’un tube digestif ! Il a besoin de soins, de promenades, d’un bain, d’un change, de câlins – toutes ces choses peuvent être dispensées efficacement et affectueusement par le coparent ! »