En 2018, 2 000 naissances ont eu lieu à domicile (Accouchement Accompagné à Domicile) et à peine plus de 500 accouchements ont eu lieu au sein de maisons de naissances. Alors que d’autres pays européens sont organisés pour proposer une offre très variée sur les lieux d’accouchement, les naissances en France se font globalement en structures hospitalières, publiques ou privées.
Les maternités en France
En France, les maternités sont classées selon trois niveaux de médicalisation : niveau 1, 2 et 3.
Les maternités de niveau 1 sont des maternités qui prennent en charge les femmes dont la grossesse et l’accouchement ne présentent a priori pas de risque médical. Il faut que le terme de la grossesse ait dépassé 37 semaines d’aménorrhée pour y être prise en charge.
Les maternités de niveau 2 accueillent les femmes à partir de 33-34 semaines d’aménorrhée. Elles ont une unité de néonatologie sur place qui permet de prendre en charge les enfants prématurés moyens, mais également les enfants qui présentent des pathologies néonatales d’intensité modérée (sous-niveau dit « 2A » avec une unité de néonatologie simple) ou plus lourdes (sous-niveau dit « 2B », avec une unité de néonatologie simple et une unité de soins intensifs).
Les maternités de niveau 3, quant à elles, sont des établissements publics qui accueillent les femmes présentant des grossesses à haut risque et celles qui vont accoucher avant 33 semaines d’aménorrhée (donnant naissance à des bébés grands prématurés). Ces maternités ont un service de réanimation néonatale et un service de réanimation adulte.
Dans tous les cas, toute maternité est apte à gérer un accouchement en cas d’urgence. Si cela s’avère nécessaire, la mère et/ou l’enfant seront transférés vers une maternité d’un niveau supérieur.
Les critères de choix pour le lieu d’accouchement
Avant même de choisir le lieu d’accouchement, les couples doivent dans un premier temps discuter avec le professionnel de santé qui suit la grossesse. Celui-ci pourra alors indiquer le niveau de maternité qu’il faut envisager. La situation médicale de la femme enceinte et de son bébé est donc le premier critère de choix pour décider du lieu d’accouchement.
Par ailleurs, il est recommandé de choisir une maternité géographiquement proche du domicile parental (en particulier si ce n’est pas votre premier enfant). En effet, en cas d’urgence ou d’accouchement rapide, il est primordial de pouvoir se rendre rapidement à la maternité.
Il sera également plus simple pour les couples (surtout pour les coparents !) de gérer les éventuels trajets si la maternité n’est pas trop loin.
Bien évidemment, les femmes doivent également se sentir en confiance pour accoucher en toute sérénité. La visite de la maternité, couramment proposée hors crise sanitaire, peut donc aussi être d’une grande aide. Ainsi, le couple pourra se projeter (ou non) et discuter avec les équipes sur place.
Enfin, il est important aussi de réfléchir à son projet de naissance et voir si celui-ci peut être mis en place dans la structure retenue. Par exemple, si une femme souhaite accoucher dans une baignoire, il faut impérativement en discuter en amont de la naissance et s’assurer que la structure offre ce genre de prise en charge.
Pour vous aider à choisir, n’hésitez pas à solliciter votre sage-femme ou votre gynécologue qui se fera une joie de vous orienter au mieux en fonction de vos attentes !
Camille D’AVOUT
Sage-femme libérale, Paris
