Avec la ménopause, le déclin des hormones comme l’œstrogène et la progestérone affecte le quotidien des femmes, déclenchant bouffées de chaleur, troubles du sommeil et fragilité osseuse. Cette chute hormonale influence également l’humeur et la libido. Cependant, en étant informées sur les changements que provoquent ces hormones ménopause, il devient possible d’adopter des stratégies de gestion, des traitements adaptés et de maintenir une vie épanouie malgré ces bouleversements.

La ménopause chez la femme

Si le niveau de testostérone reste plus ou moins constant au cours de la vie, le niveau d’oestrogène et de progestérone est voué à diminuer drastiquement au cours de la ménopause chez la femme.

La ménopause est définie comme étant la cessation complète des menstruations et l’arrêt du cycle ovarien.  

Ce phénomène s’explique à l’aide du stock folliculaire. Le vieillissement et la réduction du nombre de follicules les rend peu à peu résistants à l’action de la FSH. On note une baisse du niveau d’oestrogène et donc une irrégularité dans le rétrocontrôle exercé par les oestrogènes au niveau du complexe hypothalamo-hypophysaire.

Les taux de FSH et de LH augmentent donc de façon importante. Les cycles menstruels deviennent de plus en plus irréguliers jusqu’à leur arrêt complet : c’est la ménopause.

a diagram of menopause and menopause

Figure 7 : Évolution des hormones en amont et en aval de la ménopause

Ces changements hormonaux sont caractérisés par des changements d’ordre physique et physiologique :

  • Des troubles vasomoteurs : sudation et bouffées de chaleur dues à une décharge de LH suite à la baisse du taux d’oestrogènes.
  • Des troubles de l’appareil urogénital : sécheresse vaginale, incontinences urinaires…
  • Une atrophie cutanée et une altération de la chevelure et de la pilosité. En effet, les oestrogènes ont un effet bénéfique pour la peau : ils maintiennent son élasticité, son hydratation et sa souplesse. Le déclin du taux d’oestrogène et le maintien du taux de testostérone peuvent provoquer l’apparition de barbe ou de moustache chez la femme. On note également une chute des cheveux.
  • Des troubles du sommeil, en particulier des insomnies, sont rapportés par plus de 40 % des femmes ménopausées.
  • Des troubles de l’humeur : la ménopause s’accompagne dans près de 50 % des cas d’un syndrome dépressif. Cela s’explique entre autres par la diminution du taux d’oestrogènes et de progestérone, qui jouent un rôle protecteur dans l’apparition de fatigues physiques et intellectuelles.
  • Des troubles de la libido : après la ménopause, on note une diminution à la fois du désir, de l’excitation et du plaisir. Attention, les troubles de la libido ne sont pas dus à 100 % à la baisse du taux hormonal. Parfois, ils peuvent simplement être liés au partenaire sexuel qui ne convient plus, par exemple.
  • Une augmentation de la fragilité osseuse : apparition de l’ostéoporose. Il existe des traitements à base d’oestrogène pour limiter cette fragilité. Ces traitements permettent de retrouver un équilibre au niveau du renouvellement continu des cellules osseuses.
  • Des troubles du système cardiovasculaire : il a été montré que les oestrogènes exercent un rôle protecteur sur l’apparition de troubles cardiovasculaires, et que par conséquent les femmes sont moins exposées au risque d’AVC. Après la ménopause, l’incidence des pathologies cardiovasculaires augmente avec l’âge (après 65 ans).

Et chez l’homme ?

Il n’existe pas d’équivalent de la ménopause chez l’homme qui avance en âge. Le terme “andropause” ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique.

À ce jour, seulement trois troubles liés aux rapports hormonaux et à l’avancée en âge chez l’homme sont identifiés :

  • la baisse de la libido ;
  • l’absence d’érections matinales ;
  • l’incapacité de maintenir une érection lors d’un rapport sexuel.

La perte des cheveux n’est pas exclusivement due au niveau de testostérone. Elle est parfois génétique. Le niveau de testostérone est avant tout corrélé à la pilosité.

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