La diversification alimentaire est une phase importante dans l’évolution de votre enfant, tant sur le plan nutritionnel que psychologique.

Il peut émettre des refus à tout moment de cette progression, mais il sera néanmoins important d’imposer des règles – sans que le repas ne devienne un moment conflictuel ! N’hésitez jamais à proposer plusieurs fois les aliments refusés précédemment, sous différentes formes : purées, gratins, en vinaigrette, etc. Il faudra parfois 8 à 10 tentatives avant qu’il accepte un nouvel aliment.

Comment débuter la diversification alimentaire ?

La diversification alimentaire commence généralement entre 4 et 6 mois.

Le lait (qu’il soit maternel ou infantile) reste la base de l’alimentation de l’enfant : il doit être maintenu jusqu’à 3 ans à hauteur d’un demi-litre par jour. Il peut être proposé sous différentes formes : dans un biberon, dans une bouillie, ajouté dans la purée… Vous trouverez vite ce que votre enfant préfère !

La diversification doit se faire progressivement. Vous allez introduire les nouveaux aliments un par un, et le même aliment pendant plusieurs jours successifs – notamment les aliments les plus allergisants (poissons, œufs, fruits exotiques). Il est toujours préférable de commencer la diversification par des aliments naturellement sucrés tels que la carotte, le potiron ou la courgette.

Vous pourrez augmenter progressivement les quantités (légumes, fruits, féculents) en fonction des capacités de mastication, de déglutition, du rythme et de la tolérance digestive de votre enfant – et de ses préférences.

Comment adapter la texture des aliments ?

La texture des aliments nouvellement proposés doit être adaptée aux capacités de votre enfant : d’abord mixée, puis fondante (écrasée), puis tendre et enfin en morceaux. Le passage aux morceaux ne peut se faire que lorsque votre enfant sait maintenir sa tête et son dos droits dans sa chaise haute et qu’il avale déjà des purées épaisses et lisses sans difficultés.

Un peu plus tard, il va spontanément réaliser des mouvements de mâchonnement, porter des objets et des aliments de sa main à sa bouche et chercher à se nourrir tout seul.

De quels apports mon bébé a-t-il besoin ?

Il est important de limiter les apports en viande, poisson, œufs et en produits laitiers (en dehors du lait) : les apports protéiques n’ont pas besoin d’être très importants au début. D’ailleurs, l’alimentation végétarienne peut tout à fait être adaptée aux besoins de votre enfant – avec toutefois un suivi de votre pédiatre.

Vous allez pouvoir ajouter des matières grasses à partir de 4 à 6 mois (une noisette de beurre, une petite cuillère de crème, un peu d’huile d’olive) de manière systématique dans les préparations maison ainsi que les petits pots.

Comment gérer le risque d’allergie ?

Il est important d’introduire à la maison les différents allergènes tels que le gluten, et ce dès le début de la diversification alimentaire (même en cas de terrain allergique familial). S’il existe dans la famille un risque connu d’allergie, il est préférable de consulter votre pédiatre : il vous conseillera pour conduire au mieux la diversification.

N’hésitez pas à consulter votre médecin si votre enfant semble avoir mal lorsqu’il mange, pleure au moment du repas, a des diarrhées, vomit, ne grossit pas correctement ou perd du poids. Cela peut suggérer l’intolérance à un nouvel aliment récemment introduit.

Y a-t-il des aliments à éviter ?

Certaines pratiques alimentaires sont déconseillées :

  • Ajouter du sucre ;
  • Ajouter du sel ;
  • Proposer des aliments très transformés, qui contiennent des additifs et souvent beaucoup trop de sucres.

Avant un an, le miel et le chocolat sont à bannir.

Enfin, jusqu’à 3 ans, mieux vaut oublier l’œuf cru, le lait cru, les fromages et produits au lait cru, ainsi que la viande et le poisson crus.

Melinda DEKERLE – Infirmière puéricultrice, Paris

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