Si vous vous reconnaissez dans les symptômes du burn-out parental, essayez de ne pas attendre davantage pour prendre soin de vous. Trop souvent, c’est lorsque les symptômes sont déjà bien installés que les décisions se prennent. Mais pour éviter que la situation ne s’aggrave, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide le plus tôt possible. De nombreux parents rencontrent ces difficultés et des solutions existent pour retrouver l’équilibre familial.
Des conseils si vous vous sentez en difficulté
- Tout d’abord, essayez de réfléchir autrement au partage des tâches quotidiennes. Il est parfois nécessaire de repenser la manière dont les coparents se répartissent le travail, en incluant tout ce qui est implicite et qui n’a peut-être jamais été remis en question. Cela renforce la solidarité qui existe dans le couple et permet souvent une « respiration » nouvelle, à même d’améliorer la situation.
- La fatigue n’est pas un échec, vous n’en êtes nullement responsable.
- La « wonder maman » (ou le « wonder papa ») est un mythe qu’il faut déconstruire. Et ce ne sont sûrement pas vos proches qui vous contrediront – même si vous avez l’impression qu’ils arborent le sourire triomphant des parents parfaits !
- Il est primordial de demander davantage d’aide. Bien sûr, ce n’est pas toujours facile à faire, mais cela vous permettra de prendre du temps pour vous : repos, sport ou toute autre activité qui vous ferait plaisir. Accordez-vous ce temps sans culpabiliser, vous n’en serez que plus disponible pour votre enfant !
- N’hésitez pas : les professionnels de santé sont là pour vous écouter – tout particulièrement les psychologues. Parfois, quelques entretiens suffisent à se remettre sur les rails.
- Une nouvelle profession est apparue récemment : les coachs parentaux et familiaux. Ce regard extérieur va analyser votre « fonctionnement » familial en toute bienveillance et repérera peut-être certains points sur lesquels agir pour vous faciliter le quotidien. C’est un recul quasiment impossible à prendre lorsque l’on est au cœur de l’action ! Sachez aussi que la thérapie dite « systémique » (qui se fait avec l’ensemble de la famille) est souvent très utile pour un rééquilibrage de tous après cette période de turbulences.
- N’hésitez pas à côtoyer d’autres parents. Les groupes de parole ne manquent pas : « Les Pâtes au beurre », « L’Îlot Famille », l’association L’Burn et les Burn’ettes… Et dans toutes les régions, vous pouvez vous adresser aux REAAP (Réseaux d’Écoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents) ou aux CREAF (Centres Ressources Enfants Adultes Familles).
- Enfin, de nombreuses femmes ont enregistré des podcasts pour leurs « consoeurs » en difficulté : La Matrescence, Les Équilibristes, Galère sa mère, etc.
L’essentiel est de ne pas rester seul·e avec votre mal-être.
Que faire lorsque le burn-out parental est bien installé ?
Lorsque le burn-out est bien installé, le plus important est de se faire aider, tout d’abord sur la partie logistique pour alléger le quotidien et mettre une distance entre le parent et le ou les enfants.
Puis, le parent concerné doit se faire accompagner par un professionnel. Le médecin de famille peut être la bonne personne – il peut également s’agir d’un·e psychothérapeute. Pouvoir exprimer ses émotions sans ressentir de jugement est fondamental pour sortir de l’impasse : l’écoute professionnelle est, à cet égard, la mieux adaptée.
Souvent, cette situation n’est pas isolée. Elle fait écho à d’autres angoisses ou traumatismes très enfouis qui resurgissent à l’occasion de la maternité ou paternité. La thérapie est la voie la plus sûre pour guérir et ne pas s’en vouloir a posteriori… et, le cas échéant, pouvoir avoir d’autres enfants sans nourrir l’angoisse de ne plus en être capable.
Parfois, un traitement médicamenteux va s’avérer nécessaire. Votre médecin traitant pourra vous adresser à un·e psychiatre pour vous le prescrire.
Parallèlement, n’hésitez pas à solliciter votre famille, vos amis et/ou des professionnels. Ces personnes pourront vous seconder, vous remplacer ponctuellement, voire vous permettre de prendre le large quelque temps. L’important est d’alléger votre charge mentale par tous les moyens et de vous permettre de retrouver du temps pour vous.
Surtout, sachez que vous n’avez pas à culpabiliser ! De nombreux parents se trouvent dans cette situation : parmi eux, certains ne travaillent pas ou sont à temps partiel, certains ont un seul enfant et d’autres plusieurs, certains ont très peu de moyens et d’autres beaucoup… Votre situation personnelle n’est pas en cause et vos difficultés sont dues à de multiples facteurs. Avec l’aide des professionnels de santé et de vos proches, la priorité est maintenant d’en analyser les causes et de trouver des solutions pour vous aider à retrouver votre équilibre.