Le sommeil représente un tiers de notre vie – c’est une fonction vitale, de même que l’alimentation équilibrée et l’activité physique. Le manque de sommeil peut générer plusieurs problèmes de santé chez les adultes, ainsi que chez les enfants.
Il est donc important de se préoccuper du sommeil de nos bébés assez tôt, afin qu’ils aient une croissance harmonieuse, un bon développement physique et mental, mais aussi pour qu’ils soient heureux et joyeux tous les jours !
Selon le réseau « Morphée », au moins 30 % des enfants rencontrent des difficultés de sommeil. Parmi elles, les plus courantes sont : les siestes de courte durée, les couchers longs et difficiles et les réveils nocturnes fréquents.
Le sommeil chez le nouveau-né
Le sommeil des nouveau-nés provoque toujours énormément de questions chez les jeunes parents. La réalité est souvent loin de leurs attentes, surtout au-delà des premières semaines de vie du bébé : les siestes sont courtes, il pleure beaucoup, il est parfois très difficile de l’endormir, rien ne peut le consoler… Pour vous aider à améliorer le sommeil de votre tout-petit, voici quelques conseils.
Faire attention aux signes de fatigue
Pour faciliter l’endormissement du bébé, la première chose à faire est d’observer ses signes de fatigue. Ils sont très visibles à cet âge :
- Il a l’air fatigué et baille ;
- Il suce son pouce ou ses doigts ;
- Son regard devient déconcentré et vide ;
- Il cligne souvent des yeux ;
- Il ferme les yeux pendant quelques secondes ;
- Il perd l’intérêt pour ses jouets et ses activités ;
- Il commence à bouger avec des gestes brusques ou au contraire très lents ;
- Il devient agité, énervé ;
- Il demande plus d’attention ;
- Il cherche à poser sa tête…
Bien sûr, chaque bébé peut avoir ses propres signes de fatigue. Votre objectif est d’apprendre à les détecter, à les comprendre et à réagir assez tôt, surtout s’il y a un problème de couchers longs et difficiles. Souvent, les signes de fatigue ne sont pas immédiatement visibles.
Si le bébé se frotte fortement les yeux et les oreilles, devient excité, crie, s’énerve ou pleure beaucoup, ce sont déjà des signes de sur-fatigue : cela signifie qu’il aurait fallu le coucher bien plus tôt.
Respecter les périodes d’éveil
En plus de l’observation des signes de fatigue, il est également important de respecter les périodes d’éveil. Un bébé d’un mois peut être éveillé confortablement de 20 minutes à une heure, de 30 à 75 minutes pendant son 2e mois, de 45 à 80 minutes pendant son 3e mois et de 60 à 90 minutes entre le 3e et 4e mois.
Si vous ne voyez pas de signes de fatigue, repérez donc le moment propice pour coucher votre bébé dans ces intervalles et essayez de ne pas dépasser la période maximale préconisée. Votre enfant vous en sera reconnaissant et vous verrez qu’il s’endormira plus paisiblement.
Optimiser les conditions de la chambre
Une température entre 18 et 20 degrés, une hygrométrie assez élevée (environ 60 %) et une bonne aération de la chambre sont des conditions optimales pour créer un environnement propice au sommeil du bébé.
Pendant son premier mois de vie, la lumière ne va pas gêner votre bébé. Mais à partir du 2e ou 3e mois, il est préférable de lui faire faire ses siestes dans une chambre avec des lumières tamisées, surtout s’il y a un problème de siestes courtes. L’absence de bruit est importante aussi, sauf le « bruit blanc » qui pourra être un outil précieux pour l’aider à mieux dormir.
Respecter le rythme et la durée des siestes
La sieste d’un nouveau-né peut durer 20 minutes comme 3 heures. L’idéal est de trouver un équilibre : dans la journée, il est préférable de répartir toutes les siestes en tranches plus ou moins égales, alternées avec les périodes d’éveil selon l’âge.
Pour ce faire, on peut prolonger les siestes courtes (20-30 min) et limiter les siestes très longues (qui durent au-delà de 2 h). Ainsi, on assure le sommeil diurne sans nuire au sommeil nocturne.
Utiliser tous les moyens pour endormir son bébé
Tous les moyens sont bons pour calmer, apaiser et faire dormir son bébé. Dans cette période du premier trimestre, ils ont besoin de nos bras, de notre chaleur et de notre aide pour dormir. N’ayez pas peur de créer de mauvaises habitudes !
Si vous rencontrez des problèmes pour le consoler, surtout le soir, utilisez l’ensemble des outils et des techniques qui pourront vous aider :
- Allumez un bruit blanc ;
- Proposez-lui une tétine ;
- Emmaillotez-le ;
- Bercez-le doucement dans vos bras en position verticale ou horizontale, sur un ballon de yoga, dans un « rocking chair », dans une poussette ou une nacelle ;
- Tapotez ses fesses ;
- Caressez-lui la tête ;
- Chantez une mélodie douce ou un son monotone dans ses oreilles ;
- Portez-le en écharpe…
Cela peut être très difficile de consoler un bébé qui pleure. N’hésitez pas à combiner les différents outils, cherchez ce qui peut apaiser votre bébé et surtout ne perdez pas votre patience : vous allez trouver le « bouton magique » !
Anna VOLOSOVA
Consultante en sommeil de l’enfant
www.bebeaupaysdusommeil.com
