Les hormones sexuelles jouent un rôle central dans le développement et le fonctionnement du corps humain. Elles régulent des processus fondamentaux tels que la puberté, la reproduction, et même la croissance musculaire et osseuse. Les principales hormones sexuelles, à savoir la testostérone, les œstrogènes et la progestérone, influencent divers aspects de la physiologie humaine, en fonction du sexe. Dans cet article, nous explorerons la production et les mécanismes de régulation de ces hormones, ainsi que leur impact sur l’organisme à différents stades de la vie.

Qu’est-ce qu’une hormone ?

Qu’il s’agisse de la croissance osseuse et musculaire, du développement de la pilosité ou de l’expression des sentiments, tous ces phénomènes sont dirigés par l’action des hormones dans notre corps.

Une hormone est une substance, plus précisément une molécule, sécrétée par le corps au niveau des glandes endocrines et relâchée dans la circulation sanguine dans l’objectif de cibler un ou plusieurs organes.

Sous l’influence hormonale, certaines fonctions de nos organes pourront être modifiées voire inhibées, par exemple le développement musculaire.

Le schéma ci-dessous localise les glandes surrénales, responsables de la production hormonale, à différents niveaux dans notre organisme :

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Figure 1 : Localisation des glandes surrénales dans l’organisme*

Qu’est-ce qu’une hormone sexuelle ?

Chez l’être humain, on retrouve 3 grands types d’hormones dites sexuelles : la testostérone, les oestrogènes (estradiol) et la progestérone.

En fonction du sexe de l’individu, la prévalence de certaines hormones varie. La testostérone est plus majoritairement présente chez l’homme. Au contraire, l’oestrogène et la progestérone sont prédominants chez la femme.

Chez l’homme, l’hormone sexuelle prévalente est donc la testostérone. Elle est produite par les testicules et les glandes surrénales, localisées au niveau des reins. Elle est en particulier responsable du développement de la pilosité (barbe), de la spermatogenèse (production de spermatozoïdes) et de la croissance musculaire. On retrouve également en plus faible quantité l’oestrogène, synthétisé dans les tissus graisseux et produit par les testicules.

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Figure 2 : Formule développée de la testostérone

Chez la femme, les deux hormones sexuelles prévalentes sont l’oestrogène (estradiol, estrone et estriol) et la progestérone.

L’oestrogène est produit par les ovaires, les glandes surrénales et le placenta (en cas de grossesse). Il est en particulier responsable de la mise en place et de l’enchaînement des cycles menstruels, du développement mammaire, osseux et musculaire et de la libido.

La progestérone est une hormone produite par le corps jaune (au cours de la seconde phase du cycle menstruel, le follicule ayant relâché l’ovule pour la fécondation se transforme en corps jaune) et par certains tissus embryonnaires en cas de grossesse. Elle est responsable de la préparation de l’utérus pour accueillir l’embryon en cas de fécondation et de la préparation des seins pour la lactation. Enfin, elle permet le maintien de la grossesse au cours des 9 mois, empêchant l’apparition des cycles menstruels par exemple.

Quels sont les mécanismes qui concourent à la production des hormones sexuelles ?

Tout commence dans le cerveau, et plus précisément dans une région appelée l’hypothalamus, étroitement liée à l’hypophyse (voir figure 1).

L’hypothalamus va produire une hormone appelée Gn-RH qui va activer la fonction hypophysaire.

C’est l’activation du complexe hypothalamo-hypophysaire et la sécrétion par l’hypophyse de deux hormones (LH et FSH) qui vont stimuler la production de testostérone et d’oestrogène/progestérone au niveau des testicules et des ovaires.

On assiste alors à un rétrocontrôle de la production hormonale entre l’axe hypothalamo-hypophysaire et les ovaires/testicules. On parle d’autorégulation de la production hormonale : l’objectif est de trouver un équilibre entre la stimulation des ovaires ou des testicules pour la production d’hormones sexuelles et le taux d’hormones sexuelles circulant dans notre sang. Ce rétrocontrôle est spécifique de l’axe dit “gonadotrope”, qui comprend le complexe hypothalamo-hypophysaire et les gonades (ovaires et testicules).

*Langlais, David (2011)

En savoir plus sur l’évolution des hormones sexuelles avant l’âge adulte

Pour aller plus loin :

Hormones sexuelles – Fondation Genevoise pour la Formation et la Recherche Médicales

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