Avant toute chose, sachez que quelle que soit la manière dont vous avez accouché, accouchement difficile ou rapide, déclenchement naturel ou médicalisé, césarienne ou voie basse, vous pouvez être fière de vous ! Bien que la rencontre avec votre bébé permette à certaines d’entre vous d’oublier ce dernier épisode de votre grossesse, votre corps, lui, se souvient de cette aventure extraordinaire… et pourra vous le rappeler.

Le post-partum et ses éventuelles difficultés

Selon la définition médicale, le post-partum commence avec la sortie du placenta et va jusqu’au retour de couches. En pratique, il peut s’étendre de quelques semaines à plusieurs mois. En effet, chez certaines femmes, il arrive que la grossesse et l’accouchement laissent quelques désagréments et parfois même des séquelles qui nécessiteront des soins particuliers.

Pendant la grossesse, vous avez pu être confrontée à des douleurs ligamentaires, des nausées, des remontées acides, des sciatiques ou encore des crises hémorroïdaires. Chaque femme ne vit pas nécessairement tout cela, et tant mieux ! Mais il faut savoir que l’accouchement n’est pas toujours la dernière difficulté que vous aurez à surmonter.

Voici quelques raisons qui peuvent, dans certains cas, rendre votre post-partum difficile :

  • La prise de poids associée au changement de posture de fin de grossesse, puis les contractions et le passage du bébé (plus ou moins potelé) n’ont pas épargné votre dos ni votre bassin. Cela peut se traduire par des douleurs musculaires, articulaires, nerveuses, et certaines mamans auront la sensation d’être « passées sous un rouleau compresseur » ou d’avoir le bassin « en vrac ». Rassurez-vous : bien qu’inconfortables, ces douleurs ne sont bien souvent que passagères.
  • Le passage du bébé à travers le bassin peut aussi bousculer un peu les organes qui se trouvent sur son passage, dont la vessie et le rectum. Une fois sur pied, cela peut se traduire par une sensation de pesanteur sur votre périnée, comme si vos organes étaient « descendus d’un étage ». Cela peut être à l’origine d’hémorroïdes et, plus rarement, de fuites urinaires ou fécales.
  • La péridurale peut également vous laisser une douleur dans le dos au niveau du point de ponction ou sur l’ensemble de la colonne vertébrale.
  • Une déchirure du périnée, une épisiotomie ou une césarienne peuvent générer un inconfort ou des douleurs au niveau des points de suture de la cicatrice.
  • Enfin, la fatigue physique et nerveuse, parfois accompagnée de maux de tête, peuvent compliquer votre quotidien.

Heureusement, il existe des solutions pour soulager ces inconforts et ces douleurs, vous permettant ainsi de profiter au mieux de vos premiers moments avec votre nouveau-né !

Les bienfaits d’une séance d’ostéopathie en post-partum

Que vous soyez concernée par un des points précédents ou que vous ayez vécu une grossesse sans difficulté et un accouchement « de rêve », une séance d’ostéopathie sera fortement recommandée afin de :

  • Redonner de la mobilité à toutes les articulations du dos et du bassin (les os pubiens, les articulations sacro-iliaque, lombo-sacrée et sacro-coccygienne) ;
  • Vérifier l’état du système ligamentaire et musculaire pelvien global (qui a été fortement étiré, notamment à la fin de la grossesse et pendant l’accouchement) ;
  • Aider les viscères à reprendre leur place, à retrouver leurs mouvements et leur fonction optimale (vessie, rectum, estomac, intestins…) ;
  • Relâcher le diaphragme, vérifier la mobilité de l’ensemble de la cage thoracique ;
  • Libérer les possibles adhérences cicatricielles et apaiser les cicatrices douloureuses (péridurale, césarienne, épisiotomie).

Globalement, le travail de l’ostéopathe est d’aider votre corps à se ré-harmoniser, de booster votre récupération, de faciliter votre rééducation périnéale et abdominale. Il peut le faire dès la sortie de la maternité et jusqu’à plusieurs semaines après votre accouchement.

Le post-partum, c’est aussi la rencontre entre un nouveau-né et ses parents. Ce sont tous les jours, les semaines, les mois qui vont suivre la naissance, durant lesquels chacun apprend à vivre avec l’autre, à se comprendre, à communiquer, à s’aimer.

C’est une période où les parents vivent des doutes, des incompréhensions, des moments de joie intense accompagnés de moments tout aussi intenses en fatigue et en stress. Une séance d’ostéopathie sera également le moment d’évacuer tout cela, auprès d’un praticien qui saura vous donner les conseils et astuces dont vous aurez besoin.

L’ostéopathie pour le coparent

Certes, vous n’avez pas accouché, mais l’arrivée d’un nouveau-né est également un grand changement dans votre vie !

Vous êtes maintenant le soutien infaillible de votre compagne, qui a plus que jamais besoin de vous à ses côtés pour se remettre de la fin de la grossesse.

Vous êtes aussi responsable d’un petit être gourmand en attention et en câlins. Or, vos nuits sont plus courtes et les pleurs de bébé mettent parfois vos nerfs à rude épreuve.

C’est pourquoi il est important (voire nécessaire) que vous puissiez prendre du temps pour vous aussi. Une séance d’ostéopathie sera l’occasion de vous détendre et de vous relâcher après l’intensité des derniers jours. Cela peut également être l’occasion de demander quelques conseils – par exemple pour calmer bébé, lui faire faire son rot ou encore le porter sans vous faire mal au dos.

Marie Vitiello
Ostéopathe

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